MÉTAL BLANC : quand le plomb se transforme en « or » ?
Autant le dire tout de suite, l’entreprise ardennaise Métal Blanc n’a pas réussi à transformer le plomb en or, du moins pas au sens littéral. En effet, à défaut de pratiquer l’alchimie, elle s’est imposée comme une spécialiste du traitement et de la valorisation de tous déchets contenant du plomb.
Rachetée en janvier 2024 par la Financière de Flamel, représentée par 4 industriels expérimentés dans le recyclage des métaux, la PME compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros, dont 85% à l’export. De manière opérationnelle, Métal Blanc est aujourd’hui dirigée par 2 des nouveaux actionnaires, Julien Baillon, directeur général et Alain Languillat, directeur administratif et financier.
Recyclage, écologie industrielle, économie circulaire, des termes que nous entendons beaucoup aujourd’hui. Autant de mots que Métal Blanc connaît et met en pratique depuis près de 50 ans. Installée à Bourg-Fidèle, non loin de la ville fortifiée de Rocroi, l’entreprise s’est spécialisée dans le recyclage des accumulateurs usagés au plomb (batteries automobiles et industrielles). Aujourd’hui, la technologie et le savoir permettent de valoriser 98% des composants d’une batterie avec un taux de plomb recyclé proche de 97%. De ces déchets, Métal Blanc a su en faire une richesse. À travers ses multiples années d’expériences, elle jouit du savoir-faire et des compétences nécessaires à la production de lingots de plomb de deuxième fusion, pur à 99,985%, lui permettant d’être agréée sur le premier marché mondial des métaux non ferreux, le London Metal Exchange, avec une production proche des 30.000 tonnes/an.
Comme un écho à son activité naturellement liée à l’écologie, l’entreprise accorde une importance majeure à la protection de l’environnement et entend répondre à ce défi par la mise en place d’une politique QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) rigoureuse. Soumise aux nombreuses (et changeantes) normes environnementales obligatoires, Métal Blanc a fait le choix d’anticiper. Depuis plusieurs années déjà, elle investit massivement dans la sauvegarde et la protection de son environnement : modernisation de ses deux stations de traitement des eaux - pluviales et industrielles, système de filtration de l’air dans les ateliers et aux abords du site, contrôle en continu de la qualité de l’air. Preuve de ses efforts, Métal Blanc est certifiée ISO 9001, ISO 14001, ISO 50001 et ISO 45001.
À l’instar de Métal Blanc, l’industrie ardennaise œuvre chaque jour à améliorer sa responsabilité environnementale. De nombreuses initiatives tournées vers l’économie circulaire voient le jour, dessinant un paysage industriel à l’empreinte écologique toujours plus propre.